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La nudité est-elle une tenue comme les autres ? (2)
La nudité, vêtement de lumière des ressuscités

Les vacances peuvent être un temps de liberté, un temps de communion avec la nature et avec le Créateur. C'est ce que montre une opinion exprimée dans le forum de Famille Chrétienne, que j'évoquais dans la fiche n°1 et que je cite ici : "Il me semble que mépriser le corps, mépriser la nudité, ou la trouver honteuse, provocante, ridicule etc., c'est mépriser la création de Dieu, ça voudrait dire que Dieu nous a "ratés", et qu'il faut cacher le corps, ou du moins certaines parties du corps, comme on cache une tare. La nudité doit être vue simplement comme une tenue comme une autre. Il fait froid, ou on est en ville etc., on s'habille, on est dans sa maison, sur une plage, dans une piscine, dans un pré, on peut être nue, tout simplement, sans que ça déclenche ni rut ni scandale. Une nudité décomplexée, bien dans sa tête et bien dans son corps, sans craindre son propre regard ni le regard d'autrui (les proches comme les inconnus), voilà à quoi une société civilisée devrait parvenir. Force est de constater que la France a beaucoup de retard par rapport aux pays germaniques, nordiques, ou l'Espagne. (Comme quoi ce n'est pas qu'une raison de latins contre germains ou de catholiques contre protestants). Je laisse chacun se faire son idée sur cette opinion qui n'engage que son auteur : personne n'est obligé de pratiquer le naturisme mais décomplexer la nudité me semble être un comportement fidèle à la bible qui rendrait service à bien des censeurs frileux qui ne supportent pas plus la perspective qu'ils puissent être nus que celle de voir des personnes nues sans se sentir agressés : avez-vous imaginé quelle sera la tenue de fête de l'au-delà ?
Soyons honnêtes, nous n'en savons rien, mais nous avons quand même quelques indices :
  • dans leur manière d'exécuter les condamnés, les romains étaient réputés sadiques, et l'histoire ne manque pas de preuves. Les condamnés à la croix étaient dépouillés de leurs vêtements, comme l'a été Jésus (les évangiles l'attestent). D'autre part, les sous-vêtements n'existaient pas à cette époque (c'est une invention du 19ème siècle). Les pagnes dont les représentations artistiques habillent les crucifiés sont donc une représentation factice marquée par la pudeur et peut-être le respect pour le Dieu offert mort en croix. Imaginer ce respect de la part des romains qui ont crucifié Jésus est tout simplement risible : au contraire ils ont dû bien s'amuser de voir ce roi d'opérette ainsi ridiculisé. Jésus crucifié, n'ayons pas peur de le dire, ce n'est ni irrespectueux ni indécent, était nu.
  • L'ensenvelissement de Jésus s'est fait à la va-vite : les évangiles en témoignent, indiquant qu'il fut enveloppé dans un linceul (le Linceul de Turin en est une impressionnante illustration). Au matin du 3ème jour, les femmes et les apôtres découvrent ce linceul, là où on l'avait déposé, mais vide du corps qui s'en est échappé, tel qu'il y était entré mort : nu. Pourquoi voulez-vous qu'à l'entrée du Paradis Jésus soit passé par le vestiaire ? Pour ne pas choquer son Père ? Pensons que l'homme et la femme de la Genèse n'ont vraiment blessé Dieu qu'en s'habillant parce qu'ils avaient peur de lui.
  • L'apôtre Paul insiste encore (Ep 4, Ga 3) : le baptême nous dépouille de ce qui est ancien, corrompu, et nous fait revêtir le Christ : le vêtement de lumière des ressuscités, c'est le Christ lui-même ; le vêtement blanc du baptême en est la préfiguration. Auprès de Dieu, il n'y a pas besoin d'autre vêtement : notre nudité est le signe de notre dignité.
Loin de considérer la nudité par essence comme quelque chose de pervers, d'indécent ou de malsain (évidemment, suivant les circonstances, elle peut l'être), il est bien que nous la regardions avec un regard décomplexé, celui des cœurs purs, et que nous commencions à nous y habituer : même si rien ne nous pousse à la vivre dès maintenant, il faut bien accepter qu'elle n'est en effet pas une "tenue comme les autres" : elle est le vêtement de lumière des ressuscités.
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