menu cliquable

   Cliquer sur une icône

menu cliquable

menu cliquable

menu cliquable

menu cliquable

menu cliquable

menu cliquable

menu cliquable

menu cliquable

Mentions légales


Site développé en collaboration avec la Pastorale des Familles du diocèse de Strasbourg


Forum Faites-nous connaître Ecrivez-nous Sondage Livre d'or
Abonnez-vous à la lettre d'information


[ Choisir une autre fiche ]
Jésus était-il libre ?

Question récurrente... Des jeunes au cours d'une retraite préparatoire à la confirmation l'avaient soulevée, mais pour eux la réponse était claire : "puisqu'on dit que Dieu a envoyé son Fils dans le monde, il ne pouvait pas faire autrement que d'obéir et de se faire tuer. Il était en service commandé, donc pas libre."
Il est donc intéressant de préciser ce qu'est la liberté, comment elle s'exerce et comment Jésus a fait en toute liberté la volonté du Père, et ça peut être utile avec des jeunes de tous les âges, tant il est vrai que l'obéissance est une vertu pas toujours facile à observer...
  • Autorité et responsabilité
    Certes, il y a obéir et obéir. Face à l'autoritarisme, on a souvent l'impression de ne pas avoir d'autre solution que de faire ce qu'on exige de nous, justifié (et justifiable) ou non. La distinction est importante entre autorité et responsabilité, qui comportent souvent des nuances d'infériorité pas forcément justifiées :
    > l'autorité est aussi exigeante pour celui qui l'exerce que pour celui qui y est soumis ; elle se mérite et si elle n'est pas obtenue pour cette raison, elle dérape facilement. Les juifs l'avaient bien compris : Jésus leur parlait comme quelqu'un qui avait de l'autorité, pas comme les scribes... A ce compte-là, lui seul "mérite" vraiment d'exercer l'autorité.
    > la responsabilité consiste à permettre à quelqu'un d'exister, pas à lui donner des ordres. Celui qui l'exerce l'a reçue de quelqu'un et doit en répondre (c'est d'ailleurs l'origine du mot).
    Les parents sont investis d'une responsabilité, pas d'une autorité : ils n'ont pas d'ordre à donner à leurs enfants, ils sont chargés de les faire grandir, de les épanouir ; ce qu'ils leur demandent doit les aider à prendre leur place dans la famille et dans la société. C'est pourquoi les enfants sont appelés à obéir. De même, le Père n'a pas envoyé son Fils pour se débarrasser sur un autre d'une corvée. Le Fils entre par amour dans la volonté du Père. Il n'a pas obéi à un ukase qui ne lui aurait pas laissé le choix. Obéir, ce n'est pas abdiquer sa liberté, c'est au contraire être pleinement libre.

  • Etre libre
    A part des enfants qui ne peuvent pas l'avoir encore compris et ont à l'apprendre et des adultes malhonnêtes, personne n'osera affirmer qu'être libre, c'est faire ce qu'on veut quand on veut. Même un Robinson Crusoë dans une île déserte n'est pas totalement seul : il y a l'île, et il a une responsabilité envers elle. La liberté de chacun est limitée par celle des autres et par le respect dû par chaque humain - et plus encore par les chrétiens - à la création. La socialisation d'un enfant est la difficile étape où il va devoir accepter de ne pas être le centre du monde, mais de devoir le partager avec d'autres qui ont les mêmes droits et les mêmes devoirs que lui. Etre libre, c'est accepter d'observer une règle qu'on n'a pas définie soi-même mais qu'on reconnaît comme nécessaire à un "vivre ensemble". Celui qui aime est vraiment libre : aimer, c'est chercher le bonheur des autres, non pas en s'effaçant derrière lui ou en s'oubliant dans un renoncement inhumain, mais en trouvant son propre bonheur dans la réalisation de ce projet libérateur.

  • La liberté de Jésus
    La volonté de Dieu n'est pas un caprice de despote : dans l'amour, il ne veut rien d'autre que le bonheur de l'humanité. Quand nous prions "que ta volonté soit faite", nous ne nous résignons pas à accepter tous les ennuis de la vie comme des punitions pour nos fautes ou comme des épreuves pour tester ou purifier notre foi. Nous acceptons - librement - d'entrer dans cette perspective de l'Amour de Dieu. On ne peut pas aimer et ne pas vouloir de toutes ses forces répandre l'amour. On ne peut pas non plus forcer à aimer. Aimer, c'est entrer dans la volonté du Père. C'est un acte totalement libre, sinon c'est un simulacre, un faux-semblant. Jésus ne pouvait pas ne pas entrer dans cette volonté, car c'est la commune nature qu'il partage avec le Père. On ne peut pas être plus libre. Ça n'a pas été sans combat avec sa nature humaine, mais face à l'amour offert, rien d'humain ne peut être un obstacle à celui qui entre dans la volonté du Père.

> remonter