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Le sacrement de l'ordre (1)

Chaque baptisé est appelé à témoigner de sa foi : le baptême fait de nous un peuple de prêtres, de prophètes et de rois, et saint Pierre nous invite à rendre compte de l'espérance qui est en nous (1Pi 3, 15). Mais notre parole n'engage pas l'Eglise : même si nous cherchons à l'éviter, nous courons le risque de nous tromper et il nous faut accepter de le reconnaître quand ça arrive, ce n'est pas humiliant. Le sacrement de l'ordre habilite à parler au nom de l'Eglise et je peux dire que c'est une lourde responsabilité, qui nécessite beaucoup de réflexion, de méditation, de prière : quand je parle, que ce soit dans une réunion, dans une homélie ou sur ce site, je dois être attentif à ne pas confondre mes options personnelles avec l'évangile, ou plutôt à orienter ma pensée dans le sens de l'évangile, pour que ma parole personnelle soit le support d'une parole de Dieu. Ce n'est ni une prérogative personnelle, ni un pouvoir, c'est une mission. C'est un tort de considérer le sacrement de l'ordre, ce que l'Eglise a fait pendant des siècles, comme l'origine d'un pouvoir qui permet de "faire des choses" que les "simples laïcs" ne peuvent pas faire et qui placerait au dessus de la foule. Imaginer qu'un prêtre aurait, du fait de son ordination, le "pouvoir" de "faire descendre le Christ sur l'autel" est une vision caricaturale qui relève de la magie. Elle me fait penser à ce pauvre Simon le magicien, réduit au chômage par la prédication des apôtres et ébloui par leur "pouvoir" de faire venir l'Esprit Saint, et qui demande d'acheter ce pouvoir. La réponse de Pierre mérite d'être méditée (Ac 8, 5-25). Disposer d'un tel pouvoir serait tellement exorbitant que ça ne peut que nous rendre paranoïaque ou nous inciter à tellement d'humilité face au don de Dieu que nous comprenons bien que n'avons aucun autre pouvoir que de laisser Dieu agir en nous. L'ordination de fabrique pas des surhommes, des Harry Potter de sacristie, elle configure ceux qui la reçoivent à l'image du Christ pour le laisser vivre, prier, parler en nous. Ainsi notre parole est-elle autant que le permettent les limites et les fragilités de notre humanité, parole de Dieu offerte à l'Eglise et au monde. Recevoir une ordination, c'est accepter de devenir serviteur. Le plus beau titre du pape, c'est le plus humble : "serviteur des serviteurs de Dieu". Nous ne sommes jamais aussi grands que nous acceptons d'être petits, l'Eglise n'est jamais aussi riche que quand elle accepte d'être pauvre et de tout recevoir de Dieu : ainsi le ministère ordonné, évêques, prêtres, diacres, est-il un cadeau merveilleux qu'il fait à l'Eglise pour porter sa parole.
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