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Le vent et la liberté (3)
Dieu nous décoiffe !

C'est du vent ?
Il nous reste à parler du dernier vent, de la grande manifestation de l'Esprit, pour laisser le vent nous parler de la liberté de Dieu... et de la nôtre :
"Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu, quand, tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d'un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient." (Ac 2, 1-2)
Que nous dit donc le vent ?
Que Dieu est insaisissable. Pas plus que le vent, nous ne pouvons mettre la main sur lui. Nous ne pouvons pas saisir le vent, nous ne pouvons pas attraper Dieu. Si nous pouvons le tenir au creux de nos mains, c'est parce qu'il s'offre et fait le chemin jusqu'à nous. C'est lui qui nous prend dans ses mains et nous emmène à lui "sur les ailes du vent".
Que Dieu est "mobile". Il n'est prisonnier nulle part. Ezékiel veut le faire comprendre aux exilés de Babylone : il n'est pas resté dans les ruines du temple de Jérusalem, il est là où est son peuple. Il n'est pas prisonnier de nos définitions doctrinales, de la reliure de nos bibles ou de l'or des tabernacles, ni dans un style de célébration, ni dans un genre musical. Il est dans le coeur de ses enfants.
Et donc que Dieu est libre. Il prend toutes les initiatives. Celle de la création, celle de la rédemption, celle de l'incarnation, celle de la résurrection. Et pour cause ! On se demande bien comment un homme l'aurait fait à sa place ou l'y aurait forcé. Rien ni personne ne pouvait l'y obliger, sauf lui-même et la fidélité à son amour, qui souffle comme le vent sans discontinuer à travers toute l'histoire de la création, qui assure l'atmosphère de vie, et de dynamisme qui maintient la permanence de son évolution. Aujourd'hui encore un vent de Dieu, le souffle de l'Esprit, "agite la surface des eaux"...
Il nous dit aussi que Dieu nous secoue. Les apôtres s'attendaient à tout sauf à ça. Ils étaient confits dans les souvenirs et la peur. A tout moment, par rapport à nos occupations sérieuses, la liberté, j'oserai dire la fantaisie de Dieu vient secouer nos branches pour en faire tomber les feuilles mortes.
Que Dieu nous renverse. Nos branches mortes cassent. Parfois c'est tout l'arbre qui s'effondre. Il faut revivre une vie nouvelle. Paul en a fait l'expérience : pourquoi s'adresser à lui plutôt qu'à un autre, à un persécuteur plutôt qu'à un de ceux qui avaient suivi Jésus depuis le début ? Le vent souffle où il veut, Dieu n'a de comptes à rendre à personne ! Job, qui évoque de nombreuses fois ce vent dévastateur qui a brisé sa vie, en fait l'amère découverte : non sans tendresse, Dieu replace les rapports avec l'homme à leur vraie place.
Que Dieu nous dépoussière : la bale emportée par le vent... Nous accumulons dans nos savoirs et nos diplômes, dans nos avoirs, notre argent, nos bibelots, dans nos décorations et sur les étagères de nos coeurs tant d'inutilités ! Le souffle de Dieu nous débarrasse de toutes nos vieilleries inutiles !
Et surtout, enfin, que Dieu nous libère. Les murs du Cénacle étaient devenus pour les apôtres enfermés dans la peur et les souvenirs le plus efficace des tombeaux. Mais nos souvenirs, nos convictions, nos préoccupations ou les tempêtes de la vie ne sont-ils pas aussi des murs qui enferment ? Le vent de Dieu s'y infiltre par toutes les brèches et peut tout faire voler en éclats pour nous révéler à nous-mêmes. Ne parlons pas de la pesanteur du mal et du péché, de la fragilité et de la finitude de l'humanité, qui sont des prisons où parfois nous nous sentons si bien.
Dieu nous envoie à l'aventure. C'est vrai pour tous les chrétiens, c'est parfois un problème. La liturgie ne nous surprend guère (et je n'ai pas l'intention de remettre en cause les règles légitimes qui en codifient la structure), mais le schéma devient un carcan rigide quand on y retrouve toujours les mêmes prières parce que le curé n'a pas le temps d'imaginer autre chose, toujours les mêmes chants parce que la chorale n'a pas le courage ou la volonté d'en apprendre d'autres, ou parce que l'organiste a son répertoire où il se sent bien et dont il ne veut pas sortir.
Le vent est libre : il souffle où il veut. Il envoie à l'aventure, il libère des prisons des habitudes et des routines, il dépoussière les partitions et les coeurs. Il fait renaître, renaître de l'Esprit.
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