Osée

Osée habitait le royaume d'Israël : c'est là qu'avait été Amos avec son troupeau et qu'il avait été très malheureux de voir les riches écraser les pauvres.
Osée, lui, voyait un peu partout des temples où on adorait d'autres dieux de celui des ancêtres, des idoles et il était malheureux.
Il était aussi malheureux parce qu'il était amoureux d'une jeune fille qui allait souvent avec d'autres hommes. Il s'était marié, espérant que la jeune fille, qui s'appelait Gomer, resterait avec lui, mais rien n'avait changé. Tu peux lire cette histoire en cliquant ici.
Alors Osée comprend : il aime Gomer, même quand elle l'abandonne, c'est fou d'aimer autant. C'est comme ça que Dieu aime les hommes, même quand ils font des bêtises. Dieu nous aime à la folie. Et Osée devient lui aussi prophète. Il dit partout autour de lui que Dieu nous aime, qu'il nous pardonne si nous revenons à lui.
Mais les hommes ne comprennent pas, ils continuent leurs bêtises. Alors Osée leur annonce que s'ils ne reviennent pas à lui, Dieu ne les forcera pas, mais il les abandonnera. Et c'est ce qui se produit : quelques années après, le petit royaume d'Israël est écrasé par un grand très puissant qui s'appelle l'Assyrie. Tout est démoli, les gens sont emmenés pour être esclaves. Amos avait annoncé la même chose : si les hommes le refusent, Dieu ne peut plus les aider. Mais Osée répète : si vous revenez à Dieu, il vous pardonnera.

Quelques mots pour les parents
La mésaventure conjugale d'Osée n'est pas compréhensible pour un enfant ; Gomer est une "prostituée sacrée", c'est-à-dire que non seulement elle n'est pas fidèle, mais elle se prostitue au service d'un temple de la fécondité où le culte de l'Idole comprend l'union avec une prostituée. Mais la manière dont le prophète la vit lui fait comprendre la folie de l'amour de Dieu, qui aime et pardonne inlassablement à son peuple infidèle. Près de 750 ans avant Jésus, il nous donne des pages bouleversantes sur l'amour de Dieu. C'est un peu ce que cette histoire voudrait révéler : Dieu aime et pardonne si nous revenons vers lui, même si notre fragilité nous éloigne de nouveau. Mais si nous le refusons, il ne force pas la porte et nous abandonne à nos seules forces humaines...

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