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Raconter les paraboles de Jésus
[ Autre parabole ]
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Mt 13, 31-32 Jésus raconte une histoire : "Le Royaume des cieux ressemble à une graine de moutarde qu'un homme prend et sème dans son champ. C'est la plus petite de toutes les graines ; mais quand elle a poussé, elle devient la plus grande des plantes : elle devient même un arbre, et les oiseaux peuvent faire leurs nids dans ses branches."  |
Dans la classe de Samuel, il y a un nouvel élève, prénommé Tristan. C'est un garçon petit, timide, mal à l'aise. Il n'arrive pas à s'intégrer à la classe, les autres ne font pas attention à lui, il n'a pas de copains. Un jour, il tombe dans la cour de l'école juste à côté de Samuel, qui n'y est pour rien, qui devine que Tristan n'a pas grand-chose mais qu'il a l'air d'être vraiment malheureux. Il se penche et essaie de consoler le garçon, qui le regarde avec surprise. "Veux-tu venir jouer avec moi mercredi ?" demande Samuel. Tristan n'en revient pas mais accepte la proposition. Quand il arrive chez Samuel le mercredi suivant, celui-ci ne le reconnaît presque pas : il se tient droit, souriant, rayonnant. C'est comme s'il avait grandi. Dans les jours qui suivent, Tristan reste joyeux et personne ne le reconnait. Samuel et lui sont copains et Tristan ne cache pas que c'est grâce à lui qu'il a changé comme ça. |
Points de repère :
- Certes Jésus exagère un peu : le sénevé cultivé à son époque comme condiment est certes une grosse plante potagère mais quand même pas un arbre : elle peut atteindre 2 m de hauteur, rarement plus. Mais elle est très touffue et peut facilement servir de refuge aux oiseaux. De même la graine est très petite mais on peut facilement trouver plus petit.
- Notons que la graine est semée dans un champ, comme dans la parabole du semeur et celle de l'ivraie : ce n'est pas une plante destinée à l'alimentation comme le blé, on doit la planter plutôt à l'écart qu'en plein champ. Le champ est donc symbolique, il a la même portée que dans les paraboles précédentes, c'est le monde, terrain d'action du Christ et des chrétiens.
- Les oiseaux sont cités dans la parabole du semeur comme prédateurs de graines, qui empêchent la parole semée au bord du chemin de prendre racine. Ils n'ont ici aucun rôle négatif : simplement ils y font leur nid ; on peut dire que le royaume est le refuge des cœurs simples qui s'abandonnent à Dieu. On peut ici rapprocher les oiseaux de ceux "qui ne sèment ni ne moissonnent" et que Dieu nourrit (Mt 6, 26)
- C'est plutôt ici la vitesse irrésistible de croissance qui est significative :
- Le seul acte humain, mais il est essentiel : mettre la graine en terre. Dieu compte sur nous pour prendre une part active à la mission.
- La croissance est entre les mains de Dieu, l'homme n'y est plus pour rien, mais il aura l'assurance que ses efforts ne resteront pas inutiles.
- La croissance est rapide et spectaculaire : évidemment le Royaume de Dieu ne se quantifie pas comme la hauteur d'un arbuste, mais nos efforts peuvent réussir bien au-delà de nos espoirs : nous sommes invités à la confiance.