Jésus est vraiment vivant, il est vraiment avec nous. Il est mort il y a longtemps, il est ressuscité, de nouveau vivant : c'est une immense joie que nous fêtons à Pâques. Mais il nous demande aussi de marcher avec lui, de partager, de pardonner, de respecter... Chaque année, nous nous préparons à la joie de Pâques en pensant encore plus fort à l'appel de Jésus à aimer les autres : c'est le carême, un temps de bonheur avec Jésus qui nous aime.
Le carême n'est pas un temps de privations, de sacrifices, de mortifications, pour nous punir de nos péchés et mériter le salut. Le Christ est mort et ressuscité pour tous, son salut est un cadeau qu'aucune de nos actions ne méritera jamais. Mais il faut prendre conscience que ce cadeau restera inefficace si nous n'entrons pas dans la perspective qu'il propose. Il faut donc nous désencombrer, nous dépoussiérer, nous réentrainer au partage, à la simplicité, à la prière sincère et désintéressée. Notre vie chrétienne a besoin d'une révision annuelle, pour entrer de plain pied dans la joie de Pâques et la vivre toute l'année...
Dans certaines villes, il y a une cathédrale. Très souvent, ce sont de grandes églises, très anciennes et souvent très belle. La cathédrale est l'église la plus importante de toutes les églises d'une région ; c'est dans cette ville qu'habite l'évêque, qui est le guide de tous les chrétiens de la région.
Il ne s'agit pas de comprendre l'organisation d'un diocèse et du ministère, mais de prendre conscience que l'Eglise n'existe pas d'abord par les chrétiens qui la constituent mais par le Christ qui les rassemble. Pour donner une âme à leur rassemblement, il lui donne des évêques, des prêtres et des diacres. La cathédrale est le centre du diocèse, toutes les églises paroissiales y sont pour ainsi dire greffées sur elle, comme le sarment sur la vigne qui est le Christ. C'est de lui que l'Eglise tire sa vitalité.
Tu es probablement catholique... C'est un des groupes de chrétiens : nous croyons tous en Dieu qui est notre père, nous croyons que Jésus est fils de Dieu... Mais nous avons parfois des différences avec d'autres chrétiens. Il y a des catholiques dans le monde entier, nous reconnaissons le pape comme notre guide.
Il est exclu de présenter la foi catholique et les différences avec les autres confessions chrétiennes à des enfants de cet âge ! C'est déjà compliqué à comprendre pour des adultes. Mais ils peuvent entendre le mot : il est bon qu'ils sachent simplement que c'est le nom du groupe de chrétiens auquel ils appartiennent par leur baptême. Catholique vient d'un mot grec qui veut dire universel : bien loin de promouvoir une appartenance partisane ou de considérer que notre foi est la seule à pouvoir se qualifier d'universelle, nous sommes appelés à être ouverts à tous, au nom de l'universalité du salut.
Pour ton anniversaire, quand tu es très content, pour Noël ou à bien des occasions, tu as envie de rassembler des copains et de faire la fête, de chanter, de jouer... C'est ça, une célébration. Les chrétiens ont pris aussi l'habitude de se rassembler pour dire merci à Dieu pour ses cadeaux : le monde et tout ce qui est beau, nos parents, nos familles, la joie d'être ensemble et d'aimer... C'est ce qu'ils font à la messe, c'est ce que tu fais peut-être à l'éveil de la foi.
Célébrer est une habitude aussi vieille que l'humanité. Autrefois, les hommes offraient des sacrifices pour se concilier les bonnes grâces des divinités ; si cette perspective n'a pas totalement disparu dans la pratique du christianisme, sa conception est radicalement différente : les chrétiens se rassembent pour faire la fête, à l'appel de l'Esprit, autour du Christ, pour la louange du Père. Certes, il y a loin de la théorie à la pratique : nos liturgies codifiées et parfois raides ne sont pas toujours joyeuses ni compréhensibles, surtout pour des enfants. Célébrer avec des enfants permet de les éveiller à l'amour de Dieu, en parlant leur langage, en s'appuyant sur leurs préoccupations... pour les aider à devenir plus tard des adultes heureux de chanter leur merci à Dieu, avec une communauté qu'ils pourront contribuer à animer...
Une chapelle est simplement une petite église, où des chrétiens peuvent se réunir pour prier. Il y a des chapelles un peu partout, dans des villages mais aussi dans la nature...
La différence entre église et chapelle est subtile et sans grand intérêt pour les enfants : une église est un édifice où une communauté chrétienne ouverte (paroisse, par opposition à un couvent qui est fermé) se réunit plus ou moins régulièrement ; tous les autres lieux de culte sont appelés chapelle : village, monastère, etc... où la célébration est soit irrégulière soit privée. Mais on peut se rappeler à l'occasion qu'on peut penser à Jésus et le prier un peu partout.
On ajoute souvent le mot Christ au nom de Jésus. Il veut dire que Jésus a été envoyé par Dieu et qu'il a été marqué avec de l'huile pour dire qu'il est très important. Les chrétiens sont ses amis, qui acceptent de le suivre pour connaître Dieu : tu en fais partie.
Le mot onction est difficile pour des enfants, mais les utilisations des corps gras sont innombrables et faciles à comprendre : lubrification, protection (crème solaire), assouplissement, sans compter la cuisine... Autrefois, on marquait par une onction d'huile d'olive les personnes chargées d'une mission essentielle (rois d'Israël, prêtres du Temple, prophètes). Jésus est prêtre, prophète et roi, et il donne à ses amis, appelés chrétiens depuis l'antiquité, cette triple dignité ; nous sommes également marqués par une onction au baptême et à la confirmation.
Si tu vas à la messe, il y a un moment où tu vois la plupart des gens qui sont dans l'église se lever et aller devant le prêtre ou une autre personne : on leur donne un morceau de pain, rond, parfois blanc, parfois plus coloré, et ils le mangent. Tu aimerais bien en avoir un morceau : mais ce n'est pas un gateau, et c'est très sérieux. Jésus nous donne sa vie, mais il faut étudier et réfléchir avant de bien comprendre. C'est pour ça que tu ne reçois pas ce morceau de pain, mais on peut faire sur ton front un signe de croix : c'est un encouragement de la part de Jésus, pour te dire "j'attends que tu grandisses mais dès maintenant je suis avec toi".
C'est frustrant pour un enfant de voir les grands communier : pourquoi on leur donne un gateau et pas à moi ? Cette interrogation est légitime et doit être prise au sérieux, ce qui nous provoque à prendre, de notre côté, le geste de la communion davantage au sérieux. Il est bon de leur expliquer la portée du geste, sans entrer dans des détails théologiques incompréhensibles, mais en insistant sur la nécessité de grandir et sur le nécessaire apprentissage, qui prend du temps. L'enfant a appris plein de choses (marcher, être propre, vivre en société, faire du vélo,...) ; à l'école il en apprend d'autres (lire, écrire,...), il a encore beaucoup de choses à apprendre. Petit à petit - c'est le rôle de l'éveil à la foi - il va découvrir la grandeur de l'amour de Dieu. Il faut aussi faire sentier aux enfants que Jésus est vraiment et tout autant avec eux, à leur manière et à leur mesure, et que l'impatience n'accélère pas les apprentissages. Il faut éviter aussi de donner trop de valeur affective au don de Jésus, sinon la communion risque par la suite de les décevoir.
Quand tu étais bébé (tu t'en souviens ?), tu aimais bien que ton papa ou ta maman te prennent dans leurs bras. Maintenant tu aimes bien encore un calin... Et tu sais bien que tu auras à manger, qu'ils te protègent et qu'ils t'aident à grandir et à découvrir le monde : tu as confiance en eux. Tu peux aussi avoir confiance en Jésus, même si tu ne peux ni le voir ni le toucher : lui aussi veut ton bonheur.
L'actualité nous a montré que les enfants ont une confiance absolue et parfois aveugle dans leurs parents et aussi dans les adultes, même s'ils ne les connaissent pas, et que cette confiance est parfois mal placée. Il est important d'éduquer aussi leur confiance, envers tous les hommes (fussent-ils d'Eglise), pour qu'ils puissent faire preuve de discernement. Mais aussi il est bon de les ouvrir à une confiance à la fois clairvoyante et sans limite envers Jésus, qui est un autre nom de la foi : une confiance sans preuve mais sans peur.
Le monde est magnifique : les étoiles, les paysages, les fleurs, les animaux... Tu t'es sûrement demandé d'où ça pouvait venir. Les chrétiens répondent que le monde existe parce que Dieu l'a voulu : il l'a créé, c'est-à-dire qu'il le fait exister. Il nous l'offre pour que nous y vivions heureux et pour que nous l'entretenions.
L'actualité nous a montré que les enfants ont une confiance absolue et parfois aveugle dans leurs parents et aussi dans les adultes, même s'ils ne les connaissent pas, et que cette confiance est parfois mal placée. Il est important d'éduquer aussi leur confiance, envers tous les hommes (fussent-ils d'Eglise), pour qu'ils puissent faire preuve de discernement. Mais aussi il est bon de les ouvrir à une confiance à la fois clairvoyante et sans limite envers Jésus, qui est un autre nom de la foi : une confiance sans preuve mais sans peur.
Pour dire que tu fais confiance à Jésus, tu peux dire que tu crois en lui. Tu apprends à le connaître, à lui parler même si tu ne l'entends pas te répondre, même si tu ne peux ni le voir ni le toucher. C'est ça, croire : être d'accord, sans preuve. Ça n'empêche pas de se poser des questions, pour comprendre toujours mieux.
La foi est une confiance réfléchie mais totale. Les enfants ne se posent pas de question pour accepter une présence invisible (ce qui n'empêche pas les pourquoi!). La présence de Jésus, le compagnonnage avec lui, ils l'acceptent volontiers ; en grandissant ils voudront le comprendre et là commencera une difficulté à croire. Si on admet volontiers que Dieu soit une explication commode à l'existence du monde, la question du mal est évidemment un obstacle sérieux et réel. La foi comporte aussi une dimension individuelle : c'est un acte personnel ; mais elle est aussi confortée par l'Eglise : la vie de foi est communautaire.
Jésus est mort, attaché à une croix : c'est triste. Ça montre que les hommes sont capables d'être très méchants. Mais les apôtres ont dit qu'ils l'ont vu vivant après : on dit qu'il est ressuscité. La croix de Jésus n'est donc pas d'abord un signe de mort, mais le signe que Dieu nous aime : il a accepté de souffrir et de mourir, et il est toujours avec nous.
Le moyen-âge occidental a majoré exagérément le rôle de la croix du Christ dans le salut et l'époque moderne n'est pas encore guérie. Si le Christ souffrant nous dit jusqu'où pouvait aller l'abaissement de Dieu, il est sans intérêt de compter les impacts des fouets lors de la flagellation, surtout pour des enfants ! L'essentiel n'est pas la croix, ce n'est pas la souffrance qui est rédemptrice, c'est l'amour offert tout au long de sa vie. La croix est une incontournable réalité mais si Jésus est mort, la mort est au passé : sans oublier la fin de sa vie, il faut la regarder à la lumière de la résurrection qui donne le seul sens possible à la croix.
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Jésus est vraiment vivant, il est vraiment avec nous. Il est mort il y a longtemps, il est ressuscité, de nouveau vivant : c'est une immense joie que nous fêtons à Pâques. Mais il nous demande aussi de marcher avec lui, de partager, de pardonner, de respecter... Chaque année, nous nous préparons à la joie de Pâques en pensant encore plus fort à l'appel de Jésus à aimer les autres : c'est le carême, un temps de bonheur avec Jésus qui nous aime.
Dans certaines villes, il y a une cathédrale. Très souvent, ce sont de grandes églises, très anciennes et souvent très belle. La cathédrale est l'église la plus importante de toutes les églises d'une région ; c'est dans cette ville qu'habite l'évêque, qui est le guide de tous les chrétiens de la région.
Tu es probablement catholique... C'est un des groupes de chrétiens : nous croyons tous en Dieu qui est notre père, nous croyons que Jésus est fils de Dieu... Mais nous avons parfois des différences avec d'autres chrétiens. Il y a des catholiques dans le monde entier, nous reconnaissons le pape comme notre guide.
Pour ton anniversaire, quand tu es très content, pour Noël ou à bien des occasions, tu as envie de rassembler des copains et de faire la fête, de chanter, de jouer... C'est ça, une célébration. Les chrétiens ont pris aussi l'habitude de se rassembler pour dire merci à Dieu pour ses cadeaux : le monde et tout ce qui est beau, nos parents, nos familles, la joie d'être ensemble et d'aimer... C'est ce qu'ils font à la messe, c'est ce que tu fais peut-être à l'éveil de la foi.
Une chapelle est simplement une petite église, où des chrétiens peuvent se réunir pour prier. Il y a des chapelles un peu partout, dans des villages mais aussi dans la nature...
On ajoute souvent le mot Christ au nom de Jésus. Il veut dire que Jésus a été envoyé par Dieu et qu'il a été marqué avec de l'huile pour dire qu'il est très important. Les chrétiens sont ses amis, qui acceptent de le suivre pour connaître Dieu : tu en fais partie.
Si tu vas à la messe, il y a un moment où tu vois la plupart des gens qui sont dans l'église se lever et aller devant le prêtre ou une autre personne : on leur donne un morceau de pain, rond, parfois blanc, parfois plus coloré, et ils le mangent. Tu aimerais bien en avoir un morceau : mais ce n'est pas un gateau, et c'est très sérieux. Jésus nous donne sa vie, mais il faut étudier et réfléchir avant de bien comprendre. C'est pour ça que tu ne reçois pas ce morceau de pain, mais on peut faire sur ton front un signe de croix : c'est un encouragement de la part de Jésus, pour te dire "j'attends que tu grandisses mais dès maintenant je suis avec toi".
Quand tu étais bébé (tu t'en souviens ?), tu aimais bien que ton papa ou ta maman te prennent dans leurs bras. Maintenant tu aimes bien encore un calin... Et tu sais bien que tu auras à manger, qu'ils te protègent et qu'ils t'aident à grandir et à découvrir le monde : tu as confiance en eux. Tu peux aussi avoir confiance en Jésus, même si tu ne peux ni le voir ni le toucher : lui aussi veut ton bonheur.
Le monde est magnifique : les étoiles, les paysages, les fleurs, les animaux... Tu t'es sûrement demandé d'où ça pouvait venir. Les chrétiens répondent que le monde existe parce que Dieu l'a voulu : il l'a créé, c'est-à-dire qu'il le fait exister. Il nous l'offre pour que nous y vivions heureux et pour que nous l'entretenions.
Pour dire que tu fais confiance à Jésus, tu peux dire que tu crois en lui. Tu apprends à le connaître, à lui parler même si tu ne l'entends pas te répondre, même si tu ne peux ni le voir ni le toucher. C'est ça, croire : être d'accord, sans preuve. Ça n'empêche pas de se poser des questions, pour comprendre toujours mieux.
Jésus est mort, attaché à une croix : c'est triste. Ça montre que les hommes sont capables d'être très méchants. Mais les apôtres ont dit qu'ils l'ont vu vivant après : on dit qu'il est ressuscité. La croix de Jésus n'est donc pas d'abord un signe de mort, mais le signe que Dieu nous aime : il a accepté de souffrir et de mourir, et il est toujours avec nous.