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Les miracles de Jésus (1)

Dans mon catéchisme d'enfant, à la question "comment pouvons-nous voir que Jésus est Dieu ?", on donnait la réponse "parce qu'il a fait des miracles". On ne pouvait pas plus mal dire. C'est même irrespectueux aussi bien pour Jésus que pour le Père. C'est considérer que les miracles sont des tours de passe-passe spectaculaires où Dieu cherche à impressionner les hommes, et que Jésus entre dans cette perspective. Cette conception pose trop de questions qui restent sans réponse satisfaisante pour que les théologiens la retiennent encore aujourd'hui. C'est même une négation de la nature humaine de Jésus, car s'il avait eu conscience de sa nature divine au point d'être capable de faire des actions suprahumaines, il aurait aussi cessé d'être un homme. Il y a d'autres obstacles : Jésus est loin d'être le seul personnage biblique à faire des miracles : ainsi Elie puis Elisée rappellent un mort à la vie. Si on reprend l'argumentation simpliste de mon vieux catéchisme, ils sont Dieu. Pire encore, si les miracles étaient des actions éclatantes d'un Dieu fait homme, pourquoi Jésus n'a-t-il pas guéri tous les malades de son époque et des autres, et pourquoi le Père, qui n'ignore rien de la maladie, de la souffrance ou de la misère humaine, laisse-t-il l'homme croupir dans son malheur ? Il réserve ses faveurs à des individus méritants, ou se contente de quelques actions d'éclat pour montrer ses pouvoirs ? Shocking !
Les miracles de Jésus ont donc une autre portée et une autre signification. Voici quelques repères :
  • Les "miracles" sont en général des actions qui dépassent les lois de la nature, mais ce n'est pas leur importance majeure. L'évangéliste Jean n'emploie jamais ce terme, mais le mot "signe" : Jésus ne fait pas des miracles parce qu'ils transcendent la nature, mais pour nous faire signe. Les "miracles" n'appellent ni notre admiration ni notre reconnaissance, mais notre entrée dans la perspective du salut. D'ailleurs Jésus interdit fermement aux bénéficiaires de guérisons miraculeuses d'en parler (ce que d'ailleurs ils n'observent pas), mais d'accomplir les gestes rituels prévus par la Loi.
  • S'il est habituel que Jésus soit ému sinon bouleversé par les malheurs que peuvent connaître les hommes, ce n'est pas sa motivation essentielle dans les "signes" qu'il nous fait. A un aveugle, il est capable de poser la question "que veux-tu que je fasse pour toi ?", comme si ce n'était pas une évidence flagrante. Il n'a pas pour but de soulager la misère humaine, mais d'appeler à une conversion.
  • L'évangile nous dit que Jésus ne pouvait pas faire de miracles à Nazareth, à cause du manque de foi de ses compatriotes. Il n'était plus Dieu ? Il avait perdu ses pouvoirs ? Ou simplement le connaissait-on tellement qu'on n'attendait de lui aucun signe mais juste du spectaculaire ? Et pourtant, ce sont justement les nazaréens qui auraient eu le plus besoin d'une action d'éclat pour reconnaître Dieu dans l'homme Jésus...
  • Même s'il est pleinement homme, Jésus est investi d'une mission divine qui le place au dessus de la nature. Il est le "maître du sabbat", il a autorité sur le péché : les miracles sont le signe que l'homme est appelé à sortir de sa condition de pécheur avant d'être délivré de la maladie.
Nous sommes à cent lieues d'un homme qui veut révéler sa divinité par des pouvoirs paranormaux. Jésus n'est pas Superman. Mais s'il ne cherche pas à nous épater ou à nous convaincre qu'il est Dieu, que veut-il nous dire ? Quel signe nous fait-il ? Eléménts de réponse dans la fiche n°2
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