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Toussaint
Une fête de la joie

La Toussaint marque l'automne. Elle évoque souvent ciel gris et cimetières et c'est bien dommage. Quand j'étais petit, j'aurais bien aimé devenir saint mais j'y ai renoncé tant la barre était placée haut : être saint semblait exiger un héroïsme dont je ne me sentais pas capable ; c'était à la fois une excuse commode et une blessure secrète.

Donnons-nous quelques points de repère pour fixer les idées sur la sainteté :

> Il y a confusion de vocabulaire.
Le mot "saint" évoque d'emblée les hommes et les femmes que l'Eglise a "placés sur les autels" : des gens formidables, des héros de la foi, des modèles tellement parfaits qu'ils sont inimitables. C'est assez logique : on ne peut proposer en exemple que des gens dont on est sûr, la barre est donc assez (très) haute. Mais un saint, c'est aussi autre chose : c'est ainsi que Saint Paul, plusieurs fois dans ses épîtres (entre autres Rm 16,15 ; 2Co 1,1.13,12 ; Ep 1,1 ; Ph 1,1.4,22 ; Col 1,2...), nomme les premiers chrétiens, c'est signe que nous avons tous une vocation pour une sainteté à vivre aujourd'hui, sans prétention.
> Il y a confusion de genres et de dates.
La Toussaint, fête de tous les saints, est suivie de la commémoration des fidèles défunts. Ça s'explique, mais quelle que soit notre espérance en la résurrection, la mort d'un proche est un douloureux arrachement et la théologie avec ses perspectives de péché originel ou non, de jugement dernier, de purgatoire et d'enfer, ne laisse place au ciel qu'à travers d'épais nuages, qui ont terni celui de la Toussaint.
> Il y a erreur sur nos capacités.
On nous a donné l'illusion que nous pouvions "gagner" le paradis à force d'efforts. Soyons clairs : le paradis est un cadeau de Dieu, et comme tous les cadeaux il est gratuit et ne peut se mériter. Est-ce à dire que les "efforts" sont inutiles ? Oui et non, il y aurait là matière à plus ample réflexion, ce sera la matière d'une autre fiche.
> Surtout, il y a erreur sur l'origine de la sainteté.
Nous ne sommes pas saints parce que nous avons l'intention de le devenir, mais parce que Dieu nous y appelle : "Soyez saint, comme moi, votre Dieu, je suis saint". La sainteté s'accueille, mais pas dans la passivité. Elle est don de Dieu, nous en sommes dépositaires (cf. 1P, 5,15-16)

Alors que dire sur la sainteté et sur la Toussaint ?

> C'est une fête de soleil et de joie,
pas seulement celle des "saints" connus du passé, inscrits au calendrier, pas seulement les inconnus, les sans-grade qu'on ne fête jamais autrement, mais aussi celle des saints que nous sommes appelés à être aujourd'hui. C'est notre fête, tous-saints !
> C'est une fête de la vie.
Les petits enfants n'ont pas le même rapport à la mort que les adultes. Les jeux vidéo et le virtuel donnent l'impression que la vie se perd pour se récupérer. La visite des cimetières ne leur parle pas comme aux adultes. Ne centrons pas l'idée de sainteté sur l'avenir, surtout pas à une hypothétique survie après la mort : la sainteté n'est pas une récompense future pour enfants sages, c'est l'aventure du quotidien. Si nous pouvons, dissocions les visites au cimetière et la Toussaint, à moins d'une explication approfondie.
> C'est une fête de la fragilité humaine.
Ce n'est pas celle des vertus héroïques, c'est celle des hommes et des femmes qui ont compris qu'il n'y a qu'une seule manière de devenir saint : c'est d'accepter au jour le jour la sainteté que Dieu nous offre.
> Par-dessus tout, c'est une fête de l'amour de Dieu :
il a voulu l'homme à son image, grand, libre, capable d'aimer et de créer ; rien ne pourra l'empêcher de lui proposer son amour pour l'attirer à lui. Accepter cet amour, c'est être saint.
Présentons ces perspectives à nos enfants, c'est un bon moyen de leur donner envie de devenir des saints, et d'y arriver.

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