Lc 12, 17-21
Il y avait un homme riche, dont les champs avaient donné beaucoup de blé. Il se demande : "Qu'est-ce que je vais faire ? Je ne sais pas où mettre ma récolte."
Alors il se dit : "Je sais ce que je vais faire : je vais démolir les greniers oùon met le blé, à la place j'en construirai de plus grands et j'y mettrai tout mon blé et tout ce que j'ai. Et je me dirai à moi-même : Tu as des réserves énormes pour beaucoup d'années. Maintenant tu peux te reposer, manger et boire autant que tu veux, et profiter de la vie."
Mais Dieu lui dit : "Tu es fou : cette nuit même, tu devras rendre ta vie. Et toutes tes richesses, qu'est-ce que tu vas en faire, qui va les prendre pour lui ?"
Voilà ce qui arrive à ceux qui veulent des richesses pour eux-mêmes, au lieu de ne chercher que Dieu.
C'est aujourd'hui l'anniversaire de Matthieu. Toute la journée, il est venu plein de monde, et il a reçu plein de cadeaux. Il avait déjà tellement de jouets qu'il n'arrive pas à tout ranger dans son coffre à jouets. Ce n'est pas compliqué, pense-t-il, je vais demander à maman de m'en acheter un plus grand, comme ça je pourrai jouer toute la journée quand je ne vais pas à l'école. Le lendemain, son copain Fabrice vient lui parler dans la cour : "Tu sais, je n'ai pas oublié ton anniversaire, hier, mais je n'avais pas assez dans ma tirelire pour t'acheter un cadeau". Matthieu est touché qu'il y ait pensé, parce qu'il sait que les parents de Fabrice sont au chômage et qu'il n'est pas riche. Il l'invite à venir après l'école et ils jouent un bon moment ensemble. Au moment de partir, Fabrice lui dit : "Tu as bien de la chance". Matthieu lui répond : "J'ai de la chance parce que tu es mon copain. Tout ce qui dépasse de mon coffre, c'est à toi, tu peux l'emporter."
Points de repère :
Cette histoire n'est pas à proprement parler une parabole mais plutôt une "tranche de vie", sans transposition allégorique
Mais la leçon est simple à comprendre, plus compliquée à vivre : amasser des richesses sur terre, où tout est provisoire et transitoire, est absurde ; Jésus invite à préparer son cœur en vue des biens du Royaume.
Les enfants sont spontanément attachés à la propriété, même quand elle n'est justifiée par rien d'autre que par leur volonté d'accaparer : c'est l'occasion de les rendre attentifs que le bonheur prend sa source dans le partage plus que dans les richesses.