Ne manquons pas la rencontre avec Jésus !

Epoque recommandée :
Entrée en Avent (la célébration se base sur l'évangile du 1er dimanche de l'Avent, année A)

Lieu :
Église ou chapelle.

A préparer à l'avance :
Des étoiles de l'Avent (mini-calendriers d'avent, modèle ci-dessous)

Objectif :
Les dimanches de la fin de l'année liturgique ou du début de l'Avent proposent des textes d'évangile écrits dans le style apocalyptique : des images suggestives, un peu codées mais claires pour les auditeurs de Jésus. Mais nous n'entrons pas spontanément dans ce style et nous en retenons le côté catastrophique : l'avertissement "veillez !" est interprété comme ne concernant que la fin du monde ou la mort et comme une menace. En fait il nous invite à être attentifs aux signes des temps et à être prêt à rencontrer Jésus où et quand il vient, à travers les rencontres de notre vie : ce que nous faisons à ceux que nous rencontrons, c'est à Jésus que nous le faisons (dans l'évangile de Matthieu, le "jugement dernier" suit de près de texte de ce dimanche).


Voir la fiche dans la rubrique "Bricolage"
Déroulement :

Chant
Jour de fête, jour de joie, le Seigneur nous invite,
Jour de fête, jour de joie, alléluia !

(Noël Colombier) ; le chant initial est important pour situer l'ensemble de la démarche dans un climat de prière. On peut aussi choisir tout autre chant joyeux connu des enfants en usage dans la communauté.

Signe de croix

Introduction
Une catastrophe naturelle (cyclone, tsunami, tremblement de terre, éruption volcanique) ne prévient pas et a toujours des conséquences graves ; mais si on est prêt, on peut les atténuer. Mais il peut arriver aussi des événements moins graves pour lesquels on n'est pas prêt, et c'est dommage. Jésus n'est pas une catastrophe naturelle, mais lui non plus ne prévient pas, et il est difficile à reconnaître : il serait dommage de rater la rencontre parce qu'on n'est pas prêt.

Évangile
D'après Mt 24, 37-44 Nous proposons de ne pas lire la partie en italique, pour nous centrer sur l'essentiel et éviter des questionnements qui en écarteraient. Les idées peuvent être re-prises dans un dialogue ultérieur.

Jésus parlait de son retour avec ses amis :
« Ce sera un peu la même chose que ce qui s'est passé à l'époque de Noé et du déluge. A cette époque, avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, et un jour, Noé est entré dans l'arche, son grand bateau. Les gens ne se sont doutés de rien, et le déluge les a tous noyés : ce sera un peu comme ça quand je reviendrai. S'il y a deux hommes dans les champs, il y en aura peut-être un qui ne s'y attendra pas. S'il y a deux femmes au moulin, il y en aura peut-être une qui ne s'y attendra pas.
« Veillez, car vous ne pouvez pas deviner quel jour je reviendrai.
Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur allait venir, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Alors soyez prêts, vous aussi : quand je viendrai vers vous, vous ne vous y attendrez peut-être pas. »

Dialogue :
Quand pouvons-nous rencontrer Jésus ?
  • Bien sûr au moment de la mort, mais si aucun enfant n'y fait allusion, il est inutile de le relever : ce sont les rencontres de la vie qui sont importantes ici, pour préparer la rencontre définitive
  • On peut essayer de lister des occasions de rencontre : dans les fêtes de l'année liturgique (Noël que nous préparons), avec les parents, la famille, les copains, à l'école, etc... Pour amorcer la discussion, on peut utiliser ce conte, inspiré d'un conte indien célèbre :
Conte
Florent aime bien venir à l'éveil de la foi.
Il pense souvent à Jésus, il essaye de lui parler. Mais c'est pas facile de parler à quelqu'un qu'on ne voit pas, qui ne répond pas, qu'on ne peut pas toucher…
Un jour, en faisant sa prière, il finit par dire à Jésus : "j'en ai assez de parler sans que tu me répondes ! Tu ne pourrais pas venir chez moi ?"
Et dans son cœur il entend Jésus lui répondre : "d'accord, je viendrai demain mercredi".
Ce soir-là, maman n'y comprend rien : Florent range sa chambre ! D'habitude, il faut le lui demander cent fois, et cette fois-ci personne ne lui a rien demandé ! Le soir, en se couchant, il pense "tu peux venir, Jésus, c'est propre ici."
Le mercredi, d'habitude, Florent aime bien faire la grasse matinée.
Ce jour-là, il est debout avant même que son papa parte travailler. Sans se faire voir, il trouve une boîte de petits gâteaux et l'emporte dans sa chambre pour en offrir à Jésus. Il fait sa toilette, s'habille, se fait tout beau.
On sonne. Tout content, il va voir : pas de chance, c'est son copain Thibaut qui voudrait bien jouer un moment avec lui. Florent voudrait bien, mais s'ils jouent, ils vont de nouveau mettre du désordre dans sa chambre. Alors il explique qu'une famille de cousins doit venir et qu'il ne peut vraiment pas jouer. Thibaut n'insiste pas.
Midi arrive, Jésus n'est pas venu. Florent est pressé de finir le repas, il mange à peine. Sa grande sœur arrive pour lui demander de l'aider... Ah non, une autre fois ! Florent refuse, sa sœur rouspète : "pour une fois que je te demande un service !" Mais Florent s'enferme dans sa chambre pour attendre.
L'après-midi avance. Enfin, on sonne. Florent va voir, mais ce n'est qu'un copain de sa sœur qui demande des lots de tombola pour la fête de l'école. Florent ne vérifie même pas si sa sœur est là, il promet de la prévenir et il renvoie le copain. Le soir vient, c'est l'heure de se coucher. Quand maman a éteint la lumière, il pleure, déçu, et il fait des reproches à Jésus : "tu m'avais promis de venir !" Et il entend dans son cœur : "Tu te trompes : je suis venu trois fois, et chaque fois tu m'as chassé…"

Reprise du dialogue
Le conte peut se révéler un peu intellectuel pour les enfants, qui n'en saisiront pas forcément spontanément le symbolisme ; mais on peut les y aider :
  • Ne pas insister sur la promesse et la réponse de Jésus : il ne parle pas au téléphone, mais nous pouvons comprendre ce qu'il nous dit à travers parents, catéchistes, instituteurs…
  • Dans le conte, Jésus dit "je suis venu" : quand est-il venu ? Sous quelle apparence ?
Il est important de faire comprendre que quand nous rencontrons quelqu'un, nous rencontrons en même temps Jésus : il n'est pas ce quelqu'un mais il se présente à nous à cette occasion. Accueillir la personne qu'on rencontre, c'est accueillir Jésus ; la renvoyer, c'est renvoyer Jésus


Geste
Les enfants se placent debout en cercle, des parents se répartissent dans le cercle. L'animateur se tourne vers son voisin de droite, lui serre la main ou lui fait la bise (ou tout autre geste adapté) et dit "Jésus, viens dans nos cœurs", et le voisin répète la phrase ; à son tour, il se tourne à droite, et fait de même, et le geste se propage tout au long du cercle.

Refrain
(Noël Colombier ; repris plusieurs fois)
Bientôt c'est Noël, préparons-nous, Jésus va venir à nouveau chez nous !

Mini-calendrier d'avent
L'animateur remet à chaque enfant un mini calendrier d'avent, pour préparer nos cœurs à rencontrer Jésus à travers ce temps de l'Avent.

Préparation du mini-calendrier d'Avent : voir la page "Bricolage" sur le site